samedi 6 décembre 2008

François, mon grand-frère


Je veux juste te dire que je ressens une profonde tristesse,
un vide immense qui n’a d’égal que l’effroi que m’inspire la violence
de ton geste.


J’aurais aimé passer encore un moment avec toi, mais le désespoir t’a entraîné là où tu n’aurais pas voulu aller, enfin pas si tôt.

Il me semble que nous aurions pu apprendre nous aussi, auprès de toi, l’attention et la compassion que tu manifestais à tous ceux que tu allais voir à l’hôpital, oncles, cousins, amis…
Je me souviens de la joie avec laquelle tu allais pêcher des petites crevettes roses pour les porter à Papa (mourant) à la clinique d’Auray.

Je ne peux m’empêcher d’en vouloir aux médecins qui, sans le vouloir, mais par maladresse, ont provoqué une angoisse insoutenable et précipité ta fin (sans te laisser aucune espérance, alors que toute opération comporte aussi une part d’imprévu et de bonnes surprises, j’en ai des exemples).

Je garde le souvenir d’une accalmie en mer, au large de l’île de Groix, où tu chantais gaiement avec nous : « Qu’est-ce que j’ai dans ma p’tite tê-te à rêver comme ça le soi-oir… »

Maintenant que tu as retrouvé là-haut nos chers parents, je sais que tu vas continuer à partager nos joies et nos peines.

Tu restes de toute façon vivant dans nos cœurs.

Florence

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire