dimanche 30 novembre 2008




Fernand, Jacques Brel (Album Jef)

Carte envoyée par Monique et Bruno Corriol

Transat 2004 avec Christian

Témoignage de Christian aux funérailles de François

Non ! Non François, tu n’es pas tout seul à ton enterrement, contrairement au Fernand de la chanson de Jacques Brel, chanson que tu m’as envoyée 4 heures avant que tu ne disparaisses, et que je n’ai découverte qu’après.
Tu sais, François, Il y a beaucoup du monde autour de toi, beaucoup de monde qui t’aime.
Je sais bien que tu n’es pas un homme qui parlait trop de toi, ni de tes sentiments, ni de tes joies, ni de tes douleurs.
C’est pour cela que tu as souffert de constater l’accélération de la diminution inexorable de tes capacités physiques et intellectuelles.

Tu n’as jamais extériorisé ta grande émotivité. Ta braise intérieure n’a jamais réussit à faire fondre l’épaisse glace de tes apparences. Tu as un cœur fait pour les affections profondes mais distantes, pour les amitiés délicates mais bourrues.
Tu as protégé ta pudeur et ton intimité par l’humour et l’ironie au risque de froisser ou désorienter ton interlocuteur.
Ta grande sensibilité n’a pas trouvé son moyen d’expression. Comme l’albatros du poète, tes ailes de géant t’ont empêché de marcher. Les Brel, Brassens et Barbara que tu as toujours beaucoup écoutés avaient les sentiments et les mots, la subtilité et la délicatesse que tu aurais aimé posséder.

Tu n’as jamais été un grand optimiste et ton esprit acéré savait juger derrière le faux semblant ou les illusions. Il arrivait même que tes jugements s’expriment en dehors des usages de la diplomatie !
La forte fidélité à tes idées, à tes amis, à ta famille a pu te rendre, quelquefois, un peu intransigeant.

C’est en famille, justement, que tu retrouvais ta figure de lumière, que tu revivais, que tu devenais attentionné auprès de chacun. Ce sont les souvenirs familiaux et les perspectives des rencontres à venir avec tes enfants, tes petits enfants, tes frères, tes sœurs et aussi le cercle de la famille plus large qui te faisaient patienter dans les longs intervalles.

Le golfe du Morbihan, région où tu vas retourner pour toujours, t’apportait le bonheur. Le grand large sur un voilier te retrouvait vibrant, souriant, riant et même entreprenant.
Tu viens d’entamer ta dernière croisière, la plus longue, celle pour l’infini, celle de l’éternité. Néanmoins, nous savons que tu es, aussi, passé dans la pièce d’à côté. Nous allons continuer à te parler, comme nous l’avons toujours fait, sans prendre un air solennel ou triste.

Adieu François, adieu ! Tu es à Dieu maintenant.
Ou plutôt, à bientôt, car nous nous retrouverons tous un jour.

vendredi 28 novembre 2008

François et l'oie blanche

à François, mon frère

Une facétie de plus, mon cher François, hélas la dernière : 
acte courageux et plein d’amour envers nous tous, ta famille et tes amis.


Nous tous à qui tu as su épargner les conséquences désastreuses d’une maladie qui te rongeait et que tu ne parvenais plus à contrôler. Dommage que la Société n’ait pas encore mis au point un procédé moins brutal pour aider les désespérés à quitter les leurs !


Merci, François, pour tous les drames de déchéances que tu nous as évités ! Nous garderons tous de toi l’image d’un homme bon et courageux !

Que “l’Au-delà” t’accueille ainsi, et avec la joie que ton humour savait si bien générer !


à Claire, ma chère belle-soeur,

Geneviève, Laurence et Olivier,


Je comprends le ressentiment entraîné par ce départ égocentrique...

Pardonnez et oubliez vite !


Henri

jeudi 27 novembre 2008

quelques jours avec lui…

…de passage à Kerlavarec, Jeanne est toute petite encore. Claire et François sont là. Olivier joue de la guitare à l'abri du vent. François dans son fauteuil, impassible et bien présent pourtant. Il lit le journal. Il dit quelque chose de drôle, dont il ne rit pas lui-même. François dehors, il regarde la petite crique en bas, se retourne. Si c'est un acteur, c'est un peu Lee Marvin (mercenaire), un peu André François (celui qui jouait des pdg dans les films des années 70). Pas beaucoup de paroles échangées, des choses qui passent par les yeux. Bienveillant mais pas facile à scruter, le regard de François. J'essaie encore une fois, il y a quelque chose d'amusé, de grave aussi… et puis il n'est plus là. Salut, François. 

François G.

Pensées...

Cher François,
C'est emplie d'émotion que je contemple
cette photo de toi à Kerlavarec.
Cette image restera gravée en moi,
symbole de ta passion pour la Bretagne.
je garderai aussi de toi l'image d'un homme sensible,
blagueur et provocateur.
Adieu mon oncle.

Ma chère Claire, mes chers cousins,
je partage votre douleur et suis de tout coeur avec vous.
Je vous embrasse bien fort.
A très bientôt.

Valérie

mercredi 26 novembre 2008




Vieillir, Jacques Brel (Album les Marquises)

Kerlavarec



Quel terrible choc

Toutes mes pensées sont pour Claire,
Geneviève, Laurence et Olivier,
et bien sûr pour toi François

J'ai cette chanson de Brel
qui revient en boucle dans ma tête :

Mourir, cela n'est rien
Mourir, la belle affaire !
Mais vieillir… Oh ! vieillir

Mourir de faire le pitre
Pour dérider l' désert
Mourir face au cancer
Par arrêt de l'arbitre

Peut-être faisait-elle partie du lot
que tu as envoyé à Christian lundi soir (?)

Adieu l'arbitre, je t'aimais bien tu sais.

A bientôt Claire, Geneviève, Laurence et Olivier
Je vous embrasse très fort,

Stéphanie